Histoire

Histoire

Grenville-sur-la-Rouge est née en avril 2002 de la fusion du village de Calumet et du canton de Grenville, dont les hameaux d’Avoca, de Bell Falls, de Grenville Bay, de Kilmar, de Marelan et de Pointe-au-Chêne faisaient partie.

Le nom de la municipalité s’inspire de l’ancien canton de Grenville et de la rivière Rouge qui traverse la municipalité du nord au sud.

Le nom Grenville honore la mémoire de George Grenville (1712-1770), ancien premier ministre britannique. L’origine du nom de la rivière Rouge est incertaine, mais l’hypothèse la plus vraisemblable se rapporte à la teinte rougeâtre des eaux de la rivière, provoquée par l’oxydation du fer de son lit.

Constitué en 1808, le canton de Grenville a d’abord été colonisé par des immigrants anglais puis irlandais ayant servi dans l’armée britannique. En 1976, le canton de Grenville perd une partie de sa population au profit du nouveau village de Grenville, de même en 1918, avec la fondation du village de Calumet.

Situé à la jonction de la rivière Calumet et de la rivière des Outaouais, le hameau tire son appellation de l’habitude des Autochtones de fumer le calumet à cet endroit. La disponibilité d’une pierre servant à fabriquer des calumets est possiblement aussi à l’origine du nom de Calumet.

Le nom de Pointe-au-Chêne, selon la Commission de Géographie d’Ottawa, a été donné à une pointe qui s’avance dans la rivière des Outaouais et qui était autrefois couverte de chênes.

La rivière Rouge dans le développement du territoire

Des Premières Nations aux explorateurs de la Nouvelle-France, du passage des coureurs des bois jusqu’à l’établissement des colonies, la rivière Rouge et la rivière des Outaouais ont façonné le développement de notre territoire.

Avant l’arrivée des Français en Amérique, la rivière Rouge fait partie du territoire des Algonquins, pour qui elle est la rivière du Grand Esprit. Pendant les premières périodes d’occupation amérindienne et française du territoire, la rivière des Outaouais représente une des principales routes de communication vers les terres intérieures et une des plus importantes routes commerciales de la Nouvelle-France. Quantité de coureurs des bois, d’Autochtones et de Français transitent par la rivière Rouge pour le commerce des fourrures.

Dans la première moitié du 19e siècle, la rivière Rouge est utilisée pour le transport du bois servant à la construction de bâtiments et de navires britanniques. Les billots sont flottés et conduits par les draveurs jusqu’à l’embouchure de la rivière puis acheminés soit vers les moulins de Grenville et de Hawkesbury ou encore sous forme de cages vers Québec. En 1886, l’industrie emploie plus de 150 hommes dans la région.

En raison de son importance stratégique sous le régime français, amplifiée par sa grande nature historique à l’époque du commerce des fourrures, régénérée par l’exploitation des ressources forestières, la rivière Rouge fait partie de ces lieux emblématiques dont le potentiel s’est avéré un des leviers déterminant pour le développement socioéconomique de la région.